POURQUOI CONSOMMER LOCAL ?
Voilà une question d’actualité. On entend de plus en plus qu’il faut consommer local, mais qu’entendons-nous par cela ? Quelles sont les raisons qui nous poussent à changer notre habitude alimentaire ?
Nous avons l’habitude de retrouver sur nos étals des produits toute l’année, venant de pays plus ou moins lointains, ne sachant pas comment ils ont été récoltés, par qui, comment ils ont été transportés… Dans un monde qui se préoccupe de plus en plus de l’impact de nos actions sur notre planète, consommer local n’offre que des solutions aux différentes problématiques de notre époque. Dans cet article vous retrouverez 6 bonnes raisons de consommer local !

QU'EST CE QUE CONSOMMER LOCAL ?
Pour en avoir une première idée, regardons tout d’abord la définition donnée par le Larousse : consommer local c’est consommer des aliments dont la production se situe à quelques kilomètres du lieu où ils sont achetés/consommés.
Une fois que l’on a dit cela, on n’est pas non plus super renseigné…
Qu’est ce que l’on entend par « quelques kilomètres » ? Est-ce que l’on parle de locavorisme – expression pour la première fois employée en 2005 à San Francisco par Jessica Prentice à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement ?
Dans ce cas on devrait se limiter à consommer des aliments compris dans un rayon de 160km autour de chez soi.
Aujourd’hui, la définition de locavore est communément admise.
Cependant, il faut reconnaître que cette définition stricte peut être compliquée à mettre en place pour les habitants de certaines régions…
Concernant la dénomination de locale, il s’agit encore aujourd’hui d’une délimitation floue. Certains évoquent une consommation sur un rayon de 250km autour de son domicile. D’autres l’étendent jusqu’à 640km. D’autres encore ajoutent la nécessité de consommer de saison.
Bref, il existe à ce jour de multiples définitions à l’expression « consommer local », et chacun est libre de définir son propre périmètre. Pour nous, il s’agit avant tout de faire de son mieux. Consommer des produits de saison, en privilégiant des produits français et de sa région lorsque cela est possible nous semble être déjà une bonne base pour commencer à manger des produits locaux.

6 BONNES RAISONS DE CONSOMMER LOCAL
Maintenant que nous avons établi une certaine définition de ce que consommer local signifie, tournons nous vers les différentes avantages à se tourner vers cette pratique.
RAISON N°1 : POUR MANGER DE SAISON
Tout d’abord, consommer local c’est une plus grande assurance de manger de saison ! Ayant participé à de nombreux marchés les weekends pour vendre mes confitures, combien de fois ai-je vu des cerises du Chili en décembre, des tomates d’Israël en hiver ou encore des fraises ou framboises de je ne sais ou en janvier… Je m’arrachais les cheveux devant ces incohérences saisonnières… Alors bien sûr, en France nous produisons malheureusement aussi des produits hors saison sous serre chauffée. Mais en mangeant local on se reconnecte au circuit-court et on évite déjà de consommer ces produits qui viennent du bout du monde pour être présents sur les étals toute l’année ! D’autant plus que manger de saison comporte de nombreux avantages pour notre organismes.
Bref, consommer local rime généralement avec consommer de saison.
RAISON N°2 : POUR NOTRE SANTé
Les aliments locaux et de saison sont meilleurs pour nous sous différents angles.
En excluant les aliments bio du débat, consommer des produits qui viennent de notre territoire revient à mettre moins de pesticides et d’engrais chimiques dans notre organisme.
La raison ?
Si certains d’entre eux permettent d’éloigner les mauvaises bêtes et herbes, de nombreux autres sont utilisés pour permettre aux aliments de survivre aux intempéries hors saison ou bien de tenir le choc lors de leurs longs trajets vers nos étals.
De plus, cultivés dans de bonnes conditions de culture, dépendant des conditions environnementales qui leurs sont propres (soleil, sol, climat…), et cueillis à maturité, ils possèdent de nombreux nutriments.
Mais ce n’est pas tout.
Consommer local c’est aussi une plus grande assurance de manger des produits qui répondent à nos besoins nutritionnels.
En effet, alors qu’en hiver notre corps demande de l’énergie et de la vitamine C pour renforcer nos défenses immunitaires, les glucides sont particulièrement de sortie (lentilles, clémentines, courges, …).
En été, à l’inverse, notre corps demande de la fraîcheur. Les aliments gorgés d’eau sont ainsi là pour nous hydrater (melons, pastèques, tomates…).
Manger beaucoup de glucides en été ou, au contraire, beaucoup d’aliments à base d’eau en hiver n’aura pas beaucoup d’impact sur notre santé.

RAISON N°3 : POUR LA QUALITé DES PRODUITS
Les produits locaux et de saison ont plus de goût que ceux récoltés hors saison et importés. Comme on l’a vu précédemment, ils peuvent profiter de conditions de cultures adéquates pour leur développement. Par exemple, des groseilles ont besoin de soleil. Lorsqu’elles n’ont pas eu leur taux d’ensoleillement, elles sont moins savoureuses, plus acides.
De plus, le fait de consommer local évite de cueillir des aliments avant maturité, chose communément faite afin que les fruits ne pourrissent pas lors de leurs longs transports. La cueillette des aliments avant maturité les appauvrit en nutriments et arômes. Consommer local est donc un gage de qualité fort !
RAISON N°4 : POUR L'ENVIRONNEMENT
Consommer local évite aux aliments de parcourir une grande distance en bateau, en avion et camion qui polluent énormément en rejetant des kilogrammes de CO2.
En consommant de saison, on évite également l’importation des aliments depuis des pays de l’hémisphère sud, par exemple pour manger les fameuses cerises du Chili en hiver. On évite aussi l’utilisation de serres chauffées qui consomment beaucoup d’énergie. L’Agence de la Transition écologique (Ademe) a comparé les émissions de CO2 des produits locaux et de saison par rapport à d’autres. Par exemple, des haricots verts importés par avion émettent 22 fois plus de kg de CO2 que des haricots verts produits localement. De même, des radis produits en saison consomment 8 fois moins que hors saison.

Pour continuer, voici en exemple deux fruits qui viennent de loin, que l’on affectionne tout particulièrement, que l’on retrouve donc toute l’année sur nos étals, et qui se révèlent être catastrophique pour l’environnement. Ce sont la banane et l’avocat.
D’après l’Ademe, 1 kilogramme de banane génère 1,64 kg de CO2 avant de se retrouver dans nos assiettes. Quelques chiffres pour en parler :
- La banane est numéro 2 en matière de traitement pesticide derrière le coton.
- 30 à 40% de la récolte finit à la poubelle pour respecter les normes de calibrage
- Contribue fortement à l’épuisement des sols
- Génère de nombreux déchets plastiques (chaque branche est entourée de plastiques imbibés de pesticides pour prévenir les attaques externes)
L’avocat, pour le plus grand malheur de la planète, est devenu très tendance ces dernières années. On peut l’expliquer par le fait qu’il contienne de bonnes graisses et pleins de vertus pour la santé. Cependant, sa culture est très mauvaise puisqu’elle consomme beaucoup d’eau. En effet 1 000 litres d’eau permettent de faire pousser deux avocats et demi (1 kg). A titre de comparaison, pour 1kg de tomates, il suffit de 180 litres d’eau, soit 6 fois moins.
Mais ça ne s’arrête pas là, ces fruits qui viennent de loin doivent aussi être transportés. Ils sont donc cueillis avant d’être complètement mûrs (coucou les bananes vertes), ont donc moins de nutriments, sont aspergés de pesticides pour supporter les aléas du transport, suremballés pour être protégés, puis entreposés dans des containers climatisés à 6°C pour arrêter tout murissement. Pour finir à leur arrivée, ils sont mûris à l’éthylène (gaz que normalement les fruits émettent eux-mêmes pour se faire mûrir) qui est un polluant de l’air.
On a donné comme exemple ces deux fruits emblématiques, mais la liste des produits ayant un impact négatif sur l’environnement est longue et concerne la quasi-totalité des fruits et légumes tropicaux que nous avons l’habitude de consommer.

RAISON N° 5 : POUR SOUTENIR LES PRODUCTEURS FRANçAIS
Consommer local permet de continuer à développer l’économie locale en payant les agriculteurs, les producteurs… du pays. On sait le mal que fait l’agriculture espagnole aux agriculteurs français : produits moins chers, disponibles toute l’année grâce à une culture intensive sous serres chauffées, les fruits et légumes de la péninsule se font de plus en plus leur place sur nos étals.
Consommer localement c’est aider nos producteurs, commerçants, artisans locaux à vivre de leur travail. C’est les aider également à vendre leur produit à un juste prix. Mais consommer localement c’est aussi contribuer à créer de l’emploi, c’est contribuer au développement du lien social entre producteur et consommateur, c’est remettre l’humain au cœur de notre assiette. Enfin, par cette démarche, on préserve notre patrimoine : le savoir-faire local et le paysage agricole riche.
Le mieux est de consommer local chez les vendeurs et fournisseurs de votre ville !
Selon FranceAgriMer – l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer – sur les 11 300 000 tonnes de fruits et légumes que nous consommons chaque année, 5 580 000 sont importés sur notre territoire ! Concernant les fruits, on en importe même plus que l’on en produit ! (3 630 000 fruits importés vs 2 350 000 produits). Selon Interfel (Interprofession de la filière des fruits et légumes frais), la France importe 3,2 millions de tonnes de fruits et légumes frais cultivés hors Union Européenne. Comme on le sait pourtant, les transports génèrent beaucoup de CO2. Il est donc plus judicieux de consommer local.

RAISON N°6 : POUR NOTRE PORTE-MONNAIE
Les produits locaux et de saison n’empruntent pas de longs trajets. Ils coûtent donc généralement moins chers, contrairement à ce que l’on pourrait croire, que les produits hors-saison et importés.
Et voilà ! Que de bonnes raisons de bien choisir quand on se balade dans les rayons des fruits et légumes !
Pour vous aider, nous avons répertorié tous les fruits et légumes français en fonction de leur mois de consommation.
CLEM ET LE CONSOMMER LOCAL
Chez Clem, nous avons décidé de privilégier le plus possible la consommation locale en utilisant des fruits français, frais et de saison et en utilisant du miel de tournesol français pour préparer nos confitures.
Nous nous ancrons dans une démarche de consommation plus responsable, plus saine mais aussi terriblement gourmande. Et pour cela, nous faisons confiance à nos producteurs français pour nous régaler de fruits de saisons gorgés de soleil à souhait et récoltés à maturités.
Chez nous, vous ne verrez pas de confitures à la banane, à l’ananas ou autre mangue. Nous essayons de faire au plus local possible.
Alors bien sûr tout n’est pas encore parfait – nous ne sommes qu’une petite entreprise artisanale – mais nous faisons au mieux et sommes fiers de contribuer à valoriser les filières agricoles et apicoles françaises !
